Gotye : une star est née

Gotye

Cet article a déjà 12 ans : il contient peut-être des informations devenues obsolètes.

Une ambiance douce, émotionnelle et un tantinet excentrique : le troisième et nouvel album de Gotye (prononcer « gore-ty-yeah » comme l’indique l’artiste sur son site), Making Mirrors, est une sorte de rock nébuleux, aux paroles profondément tristes. Rappelant tour à tour Police, Peter Gabriel ou encore Eels, sa voix et ses compos sont un mix rafraîchissant entre la pop, le rock et le trip hop.

Cet artiste belge établi en Australie n’en est pas à son coup d’essai : ayant sorti trois albums lui-même de façon indépendante, Gotye fait également partie du trio The Basics, originaires de Melbourne, qui eux aussi ont enchaîné les albums depuis 2002.

Pourquoi ce type à la tête étrange mais familière émerge-t-il maintenant ? Une de ses chansons, Somebody I Used To Know, fait un buzz énorme depuis l’été dernier, avec plus de 100 000 000 de vues sur Youtube. Forcément, quand Ashton Kutcher et Lily Allen parlent de vous sur Twitter, ça aide.

Ce duo avec la musicienne néo-zélandaise Kimbra est un délicieux contraste entre violence des paroles – une rupture amoureuse, avec sa bonne dose d’acidité et de rancœur –, et la délicatesse de l’instrumentation et des arrangements.

You can get addicted to a certain kind of sadness.

Je n’aurais certes pas dit mieux.

Pour ne rien gâcher, le clip est un petit bijou de sensuabilité (sensualité/sensibilité)…

À noter sur l’album, les titres Smoke and Mirrors, une rengaine débitée sur fond trip hop qui colle à la peau, et Bronte, encore une histoire triste (!), dont le magnifique clip, animé et réalisé par Ari Gibson, et illustré par Jason Pamment, dont le style rappelle un peu les illustrations de Xavier Collette.

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