It’ll End In Tears, premier opus de la trilogie This Mortal Coil, date de 1984… et n’a pas pris l’ombre d’une once de ride ; il reste, malgré les années et les pâles imitations, une des plus belles réussites musicales en matière de cold wave et de heavenly voices.
Cet album qui n’en est pas vraiment un réunit la dream team des artistes du 4AD : autant de groupes restés mythiques comme Dead Can Dance ou les Cocteau Twins, qui ne font pas simplement acte de présence mais délivrent à l’auditeur des titres qui compteront parmi leur chefs-d’œuvre, quintessence de leurs talents réunis.
Sur ce disque, se croisent et se complètent deux des plus belles voix de la scène alternative : gracile et aquatique pour Elizabeth Frazer, dont l’organe est sublimé sur l’incroyable « Song to the Siren » ; lointaine et mystérieuse pour Lisa Gerrard, qui signe deux titres envoûtants à la beauté inaltérable.
Quant au contenu, il est presqu’entièrement composé de reprises sublimes ; comme si les artistes participant au projet avaient choisi de laisser de côté leurs identités individuelles, pour mieux former un nouveau Tout cohérent et parvenir à réinterpréter de manière totalement inédite les œuvres que d’autres ont laissé derrière eux. L’alchimie est totale, et malgré la diversité des morceaux et des ambiances, le disque est d’une unité parfaite.
Éthéré, mélancolique à souhait, cette œuvre est brumeuse et douce comme un souvenir d’enfance à demi oublié, amer comme le mal-être caractéristique de l’adolescence, et glacée et pure comme la première neige. En un mot : magnifique.
C’est pour ce genre d’envolée, entre autres, que j’adorais le style d’Ivy…
Bref, cette chronique est super, car j’ai croisé le disque plusieurs fois en occas, sans craquer faute de chronique de référence. Voilà qui est fait!
Ce genre d’envolées, oui. Et aussi son côté old-school qui nous apportait beaucoup.
:-(
De la frêle lueur matinale, la fraîche atmosphère qui peuple les ruelles étroites des villages anciens mais toujours fleuris.
Gordon Sharp qui prête sa voix sublime aime moins sa contribution. Cindytalk est son projet sincère, différent.