Daphné L'Emeraude

Chanson française

Pochette de "L'émeraude" de Daphné

Note :
4/5
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Daphné. Un simple prénom pour présentation, comme le font nombre de chanteuses francophones . Mais Daphné se démarque de cette foule car avec L’Emeraude, son premier album, elle livre tout un univers profondément personnel et, surtout, empli d’images symboliques et d’influences musicales diverses. Le résultat est un petit bijou inclassable!

L’Emeraude, gemme dont la teinte verte pare l’artwork de ce disque, présente de multiples facettes. Il en est de même pour la musique. L’auditeur découvre tour à tour Ton Coeur, ballade amoureuse susurrée sensuellement ; Il Viaggio, chant d’une louve solitaire en italien, débutant a capella ; Théo Soleil, comptine folle sur le désir ou Anna, regret de l’enfance qui se meurt… le tout enrobé de mélodies mêlant pop, electro, classique, salsa, jazz ou trip hop. Inclassable, je vous dis.

La voix de Daphné a une tessiture particulière, reconnaissable entre mille. Elle séduit ou elle rebute, c’est selon. Elle est rauque, plutôt grave, mais monte parfois dans de doux aigus. Elle peut se casser au détour d’une note ou se parer d’espièglerie, épousant les émotions qui naissent de chaque morceau.

Les textes sont de véritables poèmes. Des images estivales et délurée de Théo Soleil à celles, plus mélancoliques, de La Nuit des fous, on tente de percer le mystère qu’est Daphné. On se laisse prendre au vent de révolte qui souffle dans L’Insoumise, on sourit devant le double sens de La Danse au loup et on se surprend à sentir la main de l’amertume et du regret nous saisir le coeur à l’écoute d’Un Homme sous influence.

En douze chansons, Daphné nous prend par la main et nous emmène tout droit dans son pays des Merveilles personnel. Un pays dont on ressort tout étourdi, ne désirant qu’une chose : y retourner.

Je ne veux pas vivre à bord d’une montgolfière

Saluant le vide au royaume des airs

Je veux vivre sur terre, je ne veux l’éviter,

Là où le rire prolifère, insoumise aux regrets.

L’Insoumise

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