Richard Donner Ladyhawke

Fantasy métamorphosée

Affiche de Ladyhawke de Richard Donner

Note :
5/5
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Synopsis

Philippe Gaston, jeune garçon qui a été emprisonné pour vol, parvient à s’échapper des géôles du donjon d’Aquila. Durant sa fuite, il croise la route d’Étienne de Navarre et son faucon, qui semble lui aussi être recherché par la garde d’Aquila. Au fil des jours, Philippe découvre que le faucon, la nuit, devient une belle jeune femme tandis qu’Étienne se change en loup. Ces métamorphoses sont dues au cruel évêque d’Aquila, celui-là même qui désire aussi la mort de Philippe. Bien malgré lui, le garçon va donc se retrouver pris dans l’histoire tragique des deux amants maudits.

Bande-annonce

http://www.youtube.com/watch?v=QEh0kwDqZZ0

Critique personnelle

Ladyhawke est sorti  la même année que Les Goonies, les deux films étant réalisés par Richard Donner et les deux étant devenus, depuis, des films cultes. Dans le cas de Ladyhawke, la présence d’acteurs, reconnus depuis, a également participé à cette empreinte dans le temps. On notera ainsi la présence de Rutger Hauer, qui incarnait un replicant dans Blade Runner (Ridley Scott, 1982) et qui joue Étienne de Navarre, rôle bien différent qui lui permet de montrer une autre facette de son jeu d’acteur.

À noter aussi la présence de Matthew Broderick (dans le rôle de Philippe Gaston) qui eut son premier grand rôle avec ce film. Enfin, on ne présente plus Michelle Pfeiffer (Isabeau d’Anjou), qui elle aussi, à l’époque de Ladyhawke, n’était pas encore la célèbre actrice que l’on connaît.

Etienne de Navarre (Rutger Hauer) et Ladyhawke (Ladyhawke, de Richard Donner)

Pour ma part, j’avoue un certain penchant pour le thème des métamorphes. Aussi ne pouvais-je pas passer à côté de ce film qui présente un homme et une femme se changeant respectivement en loup et en faucon. Sauf que l’un se transforme la nuit, l’autre le jour.

« Toujours ensemble, à jamais séparés », telle est leur malédiction, à ces deux amants dont le seul crime est de s’aimer. La faute à l’évêque d’Aquila dont le calme apparent dissimule cruauté et envie, deux traits bien peu catholiques. C’est lui qui jeta le sort au couple, car il désirait lui aussi Isabeau.

Cette histoire d’amour contrariée apporte toute la dimension émotionnelle au film mais Ladyhawke est loin d’être un simple film romantique.Le personnage de Philippe Gaston, avec son humour et ses répliques à la fois sérieuses et drôles, propres à son jeune âge et son passif de garnement, amène un bel équilibre au film.

Philippe Gaston (Matthew Broderick) dans Ladyhawke de Richerd Donner

Le public français sera par ailleurs ravi de constater que, ce qui est plutôt rare dans un film de fantasy produit par une équipe américaine, l’action est sise dans une région dont le nom ainsi que les patronymes des personnages ont des consonances françaises.

Les acteurs, en VO, s’appliquent d’ailleurs à les prononcer correctement. Et si les effets spéciaux se font discrets, les costumes un peu trop neufs pour paraître authentiques, les sublimes paysages traversés, très naturels, apportent une touche de merveilleux sans qu’ils aient été modifiés numériquement. Un régal pour les yeux !

Ladyhawke rassemble donc tous les ingrédients pour continuer à être vu et revu malgré son ancienneté : amour malheureux, humour, effets spéciaux peu présents donc qui ne risquent pas de paraître vieillis et surtout, surtout, cette sublime et poignante histoire de deux êtres qui s’aiment mais ne peuvent jamais vraiment être ensemble. Inoubliable.

Le grain de sable

La bande originale, très moderne malgré l’atmosphère médiévale du récit, a été composée par Andrew Powell qui fut membre du groupe de rock progressif The Alan Parsons Project. Plusieurs des musiciens interprétant la dite bande originale sont aussi des anciens membres de ce groupe.

Références

  • Acteurs : Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer, Matthew Broderick
  • Année : 1985
  • Durée : 2h01
  • Pays : Etats-Unis